C’est de façon tout à fait arbitraire que ce bel hôtel particulier, dont la façade et la toiture ont fait l’objet d’une inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, le 15 décembre 1972, fut baptisé « Échevinage », dans la seconde partie du XIXe siècle.
Il apparaît dans les archives, dès juillet 1513, comme « la maison de messire Toussaint Lachesnays ». En 1645, la veuve du sieur « LESUIRE-LACHESNAYE » vendit à « noble homme » Louis MOUSSAULT, conseiller du roi et procureur, cette « maison de La Chesnaye », dans laquelle était décédé son mari. Les contours de la propriété commencent alors à se dessiner avec son entrée par le porche-ballet ouvert sur la rue Chaude, ses jardins et la tour servant d’escalier pour monter dans la partie haute.
Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’un des bâtiments du domaine abrita les archives du bailliage dont l’exploitation, très lucrative, était adjugée à des particuliers, par le pouvoir royal.
La façade ouverte sur le jardin, avec ses ouvertures régulières, sa porte-fenêtre encadrée de pilastre et ses lucarnes à frontons triangulaires, ou demi circulaires, porte, au contraire, la marque du XVIIe siècle. Elle semble résulter d’une reconstruction partielle, intervenue après 1684, date à laquelle, faute des « réparations nécessaires », la maison était devenue « présentement inhabitable.