Édifice du XVème siècle, Il fut la propriété de la famille du Plessis. Le plus célèbre d’entre eux, Armand-Jean, n’est autre que le Cardinal de Richelieu.
La dernière restauration au XXème siècle a fait disparaître les anciennes blessures qui marquaient la tourelle, attribuées, par la tradition locale, aux tirs d’arquebuses des combattants des guerres de religion, et modifié le système d’entrée, en ajoutant l’accès par la rue du Relandais. Elle a aussi rendu son éclat à cette très ancienne propriété, devenue le bien commun des Loudunais.
Rue du Relandais - 86200 LOUDUN
C’est de façon tout à fait arbitraire que ce bel hôtel particulier, dont la façade et la toiture ont fait l’objet d’une inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, le 15 décembre 1972, fut baptisé « Échevinage », dans la seconde partie du XIXe siècle. Il apparaît dans les archives, dès juillet 1513, comme « la maison de messire Toussaint Lachesnays ». En 1645, la veuve du sieur « LESUIRE-LACHESNAYE » vendit à « noble homme » Louis MOUSSAULT, conseiller du roi et procureur, cette « maison de La Chesnaye », dans laquelle était décédé son mari. Les contours de la propriété commencent alors à se dessiner avec son entrée par le porche-ballet ouvert sur la rue Chaude, ses jardins et la tour servant d’escalier pour monter dans la partie haute.
Au début du XXe siècle, le docteur Lucien SOULLARD l’acheta aux héritiers DOUCET. Les Soullard furent les derniers propriétaires privés de « la maison de La Chesnaye », vendue à la ville en 1971, restaurée et transformée en espace culturel, inauguré en 1979. Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, l’un des bâtiments du domaine abrita les archives du bailliage dont l’exploitation, très lucrative, était adjugée à des particuliers, par le pouvoir royal.
En octobre 1821, à l’époque du docteur DOUCET, un incendie détruisit le bâtiment qui abritait les précieux greffes dont une partie seulement put être sauvée, transportée dans une salle de la mairie, puis séchée, à l’initiative du procureur François-Xavier GAILLARD DE LA DIONNERIE, avant d’être incorporée aux archives de la ville.
La structure générale du bâtiment, et notamment le toit à deux pans, le mur en gros appareil, avec ses ouvertures obturées et ses fenêtres à meneaux, qui longe la rue du Relandais, la tourelle polygonale qui abrite l’escalier à vis, dont l’entrée est surmontée d’un gable (écusson renversé), s’inscrivent dans la tradition du XVe ou du début du XVIe siècle. La façade ouverte sur le jardin, avec ses ouvertures régulières, sa porte-fenêtre encadrée de pilastre et ses lucarnes à frontons triangulaires, ou demi circulaires, porte, au contraire, la marque du XVIIe siècle. Elle semble résulter d’une reconstruction partielle, intervenue après 1684, date à laquelle, faute des « réparations nécessaires », la maison était devenue « présentement inhabitable.